Car ces moribonds indécis et insouciants,
Qui n’ont d’autre lubie que de perdre leur temps,
S’agitent et dépérissent dans la misère
De leur cœur, celui-ci en proie aux sombres guerres…
Pour ces âmes patibulaires qui s’enfuient,
La honte n’est qu’un soubresaut offrant la nuit
Comme restaurant de leur ennui effaçant
L’abîme de leur vie, le souci du carcan…
Regard pétrifié, gestes inarticulés
Incrédules, ils avancent vers un paradis
Perdu, là où se mêlaient les lueurs jolies
Et le chant harmonieux des oiseaux fluets.
Dorénavant, et passifs et arrogants,
Ces êtres dont la quête de sublimation
Libidinale réjouit et Dieu et parents
Flanquent de leur bâton, la lente abomination.
D’illusoires coups d’histrions, puis désœuvrée,
Notre belle société a perdu pieds.
Elle qui croyait au bonheur et au cœur,
Maintenant, par l’envie et le mépris, elle meurt…
D’un œil effaré, loin du locus amœnus
Et de ses folles divagations trépidantes,
Perché sur son stylite, il voit que Janus
Garde ainsi les portes ouvertes et sanglantes.
Il respire un monde en pleine suffocation
Il respire un monde au-dessus d’un puits profond
Mais il sait que leur force est vaine de plaisir
Et que lui seul, placide, a le droit d’en jouir !
La danse
macabre
Le 25 octobre 2014,
Céline Dubois