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John MARTIN, The Deluge, 1834, huile sur toile, 168.3 x 258.4 cm, Yale Center British for Art, Paul Mellon Collection, New Haven.

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SOMMAIRE

I. Le XIXe siècle en Grande-Bretagne traduit une période de grands bouleversements culturels.

II.The Deluge de John Martin s’insère dans la perspective du Romantisme noir.

III.Au cœur des œuvres de John Martin, des thèmes classiques à la prédominance de l’Apocalypse.

The Deluge de John Martin est une huile sur toile de 1834 mesurant 168.3 cm sur 258.4 cm. Elle est actuellement exposée au Yale Center British for Art à New Haven aux Etats-Unis et fait partie de la collection de Paul Mellon. 

John Martin s’illustre tout particulièrement à travers la maîtrise de la peinture et de la gravure, celle-ci lui permettant de diffuser ses œuvres dans un contexte d’industrialisation donnant place à une nouvelle forme d’art. Il participe pour la première fois à une exposition de la Royal Academy en 1811, ce qui ne fait que confirmer ses talents. Sa maîtrise du Sublime et le thème récurrent dans ses œuvres de la catastrophe vont de paire avec son époque. En effet, la Grande-Bretagne du XIXe siècle est profondément marquée par des bouleversements religieux (les Catholiques sont de nouveaux acceptés par le « Catholic Emancipation Act » de 1829), politiques (indépendance des Etats-Unis ; rébellion en Irlande) et économiques (révolution industrielle, enclosure, migrations urbaines, constitution d’une bourgeoisie riche) qui appuient la naissance d’un genre nouveau : le Romantisme noir. Ce dernier se caractérise par le goût du gothique, du macabre, des mythes, d’un Sublime de l’obscur en réaction des divers progrès. Le tout témoignant du désenchantement d’une société.

  

De quelles manières John Martin s’inscrit-il dans le Romantisme noir ? Comment s’empare-t-il du Sublime pour retranscrire et surtout critiquer les troubles et les évolutions de son époque ? 

Dans un premier temps, nous étudierons comment le XIXe siècle en Grande-Bretagne traduit une période de convulsions culturelles puis nous verrons que The Deluges’insère parfaitement dans la perspective du Romantisme noir avant de terminer notre commentaire sur la spécificité des sujets abordés par les œuvres de Martin.

I. Le XIXe siècle en Grande-Bretagne traduit une période de grands bouleversements culturels.

A. Un contexte culturel riche.

Tout d’abord, né en Grande-Bretagne à la fin du XVIIIe siècle, le Romantisme se base sur une appréhension plus empirique du monde et place désormais l’homme au centre de la réflexion philosophique, littéraire et artistique. Bientôt les phénomènes naturels prendront une place prépondérante dans les paysages du Romantisme noir où se mêleront mélancolie, tourments, angoisses, terreur et obscurité ; mettant de cette manière en opposition un monde fantastique et un individu naufragé de ses émotions, de son époque. Le Romantisme britannique tend donc petit à petit vers un Romantisme plus sombre découlant entre autre du renversement de la vision de l’ordre du monde : la révolution copernicienne du XVIe au XVIIIe siècle nous informe de l’héliocentrisme de l’univers. Les paysages du Romantisme noir comme ici accordent ainsi une place à l’homme minime au sein d’une œuvre essentiellement centrée sur la cosmologie, sur une nature terrifiante et infinie. C’est en quelque sorte une allégorie de la société où l’homme est aux prises des découvertes scientifiques qui bouleversent son ordre culturel et moral alors acquis. C’est pourquoi John Martin retranscrit ce malaise dans The Deluge en traitant d’un thème religieux faisant face à l’immensité du monde démontrée par les scientifiques tels Copernic ou Newton et où l’homme est au bord de l’agonie par sa position d’infériorité. Mais d’autres bouleversements culturels s’opèrent dans la Grande-Bretagne du XIXe siècle. A la fin du XVIIIe siècle et jusque dans les années 1830, est mise en place une réforme consistant à éduquer la classe artisane dans le domaine des arts visuels. Martin profite de ce contexte lui permettant une fulgurante ascension dans la peinture alors qu’il n’y était pas prédestiné. Il grandit en même temps qu’accroît une bourgeoisie riche, cultivée et curieuse, consommant les idées promulguées par les Romantiques. 

B. Une nouvelle place du peintre ayant de nouveaux moyens de production au sein de sa société.

Cette volonté de consommer propre à l’émergence de la révolution industrielle s’affiche dans la diffusion des œuvres. John Martin se fait maître du mezzotinto comme le prouve les diverses versions de The Deluge précédant l’œuvre nous concernant. Le développement de la gravure, de l’estampe et de la lithographie fait de l’artiste peintre non plus un artiste de cour mais un artiste commercial devant recourir à différentes techniques pour se faire connaître et vivre de ses œuvres. L’industrialisation se met donc au service du peintre. La consommation culturelle bourgeoise requiert une production massive pour l’époque d’ouvrages illustrés : John Martin participe à cet essor en fournissant des mezzotintes pour Paradise Lost, recueil de poésies sur le thème du Paradis et de l’Enfer de John Milton. Nous retrouvons ici l’intérêt que Martin porte aux textes religieux jalonnant ses ambitions tout comme en 1831 où il créera des planches pour orner la Bible. Il s’intègre ainsi parfaitement dans la politique culturelle du XIXe siècle en mêlant parcours et méthodes classiques (débute dans un atelier, expose à la Royal Academy, pratique de l’huile sur toile, peint le couronnement de la Reine Victoria…) à la nouveauté (gravure, traitement innovant du thème pictural de la religion, commerce de l’art…). 

II. The Deluge de John Martin s’insère dans la perspective du Romantisme noir.

A. Une inspiration biblique.

Le passage du « Déluge »[1]est en lui-même un passage sublime puisqu’il met en corrélation la finitude de l’homme face au déchainement naturel causé par la colère divine, soit l’infini. C’est pourquoi Martin s’en inspire puisqu’il souhaite dépeindre un monde à la dérive. En effet, bien qu’engloutis dans le paysage, l’humanité est tout de même entièrement représentée au centre du tableau. On y découvre des hommes, des femmes et même un chien semblant appartenir à un couple résigné contemplant la destruction. Tous essaient de trouver refuge sur le morceau de roche et d’échapper ainsi à une mort certaine accablant les personnages en bas à gauche, raidis et blancs, pris dans un gouffre d’écume faisant écho au gouffre céleste. Néanmoins, rien ne leur assure de ne pas mourir : des dépouilles jonchent déjà aux pieds des survivants implorant la clémence et se lamentant. Ils paraissent tous entassés et en masse par un ingénieux procédé de perspective en profondeur. Pour accentuer l’effet de gouffre et de domination du paysage, les personnages prennent des aspects embryonnaires. L’accent est également mis sur les femmes ; ce sont les êtres les plus illuminés du tableau, comme si on projetait une lumière inquisitrice en raison de leur faute et de leur péché. Celle du centre, remarquable par son voile blanc maculé de taches impures, est entourée de trois autres femmes, dont une en position fœtale et l’autre de prière. Elles semblent toutes demander pardon pour leur comportement qui a engendré la destruction du monde et qui a obscurci la possibilité d’un espoir, cité imprenable céleste désormais rougie par la faute, pointée par la main droite de la femme au milieu. La foudre transcendante s’abat sur l’homme assombri, à la posture similaire au Christ, vers qui tous les personnages convergent. Puis elle est déviée, et repart de la femme en position fœtale pour s’éclipser dans le trou noir – représentant à la fois l’inconnu et l’Enfer – pour finir dans l’écume des mourants, conséquence ultime du péché. Elle met en relation les deux personnages, l’un inconscient de sa faute et demandant l’aide divine, l’autre voulant se cacher du malheur qu’elle a causé. Cet éclair est la signature de Martin reconnaissable au « M » dessiné et il se pose ici comme le Juge divin de sa société qu’il condamne à la disparition. Le péché originel de la curiosité s’assimile ici aux bouleversements politiques, économiques, religieux et culturels appelant à la fin d’un système et au renouveau. C’est pourquoi la curiosité met en évidence un savoir qu’il faut maîtriser, tels les sciences qui s’attachent à la compréhension de l’ordre cosmologique face à l’ordre divin et notamment du mythe du « Déluge » pour le rationnaliser. John Martin s’inspire enfin de la Bible pour faire résonner à son époque un mythe toujours aussi angoissant et terrifiant où l’homme, malgré ses grandes maîtrises technologiques, ne peut rien faire contre les forces de la Nature et du Divin. 

 

[1]Genèse(7, 1 – 8, 22)

B. La quête du Sublime.

La quête du Sublime de John Martin passe par un paysage apocalyptique basé sur la prédominance du noir traversée d’éclairs encadrant la toile ou de flashs lumineux blancs et bleutés (en haut à droite et en bas à gauche qui se répondent diagonalement ; l’un représentant l’abîme céleste et l’autre l’abysse) et rouge (au centre en haut). Ce dernier pourrait nous sembler être le point où tous les éléments convergents pour engloutir définitivement toute trace de vie. C’est un panorama d’éléments déchaînés et se rompant que peint Martin au travers de ses traits nerveux et courbés, reflétant la grande mobilité du paysage – bourrasques, atmosphère floue et obscure – permettant presque d’entendre les grondements eschatologiques. La nature tombe à la renverse à droite et se brise à côté du flash lumineux rouge. Or, on peut détacher une certaine voûte céleste paisible dominant le reste du monde. Elle part de la gauche du tableau par quelques nuages bleutés pour aboutir à droite sur une sorte de paysage merveilleux statique illuminé par une aurore boréale, le tout s’opposant au reste de la lecture du tableau et à sa grande violence. Autrement dit, la partie terrestre se lit de droite à gauche – les personnages étant à contre courant pour échapper à leur funeste destin – et la partie céleste se lit à l’inverse ; le tout servant à montrer l’opposition mouvement/stabilité, hommes/divin, hommes/Sublime. D’ailleurs l’ordre divin est imperturbable, culminant par cette sorte de montagne imprenable et éloignée du désordre terrestre au fond du tunnel creusé par le flash lumineux blanc immaculé en haut. Elle représente ainsi cette ascension divine quasi-infaisable, voire ici perdue pour les hommes. « The sublime could be conceived as a way of articulating the instability and intransigence of the cultural field as it emerges with commercial modernity »[1], en effet en réponse aux bouleversements du XIXe siècle, Martin remet en cause la stabilité de son époque, alors allégorie apocalyptique prenant fin comme les choses matérielles confrontées au Sublime (« It is as if the material sublime demanded the end of all material things in the end»[2]).

 

[1]MYRONE M., « John Martin’s Last Judgement Triptych: The Apocalyptic Sublime in the Age of Spectacle », Tatehttp://www.tate.org.uk/art/research-publications/the-sublime/martin-myrone-john-martins-last-judgement-triptych-the-apocalyptic-sublime-in-the-age-of-r1141419, 03/10/2015

[2]MYRONE M., op.cit. 

III. Au cœur des œuvres de John Martin, des thèmes classiques à la prédominance de l’Apocalypse sublime.

A. Un artiste influencé et influençant.

Martin a dû faire face aux critiques virulentes de son époque comme celle de Samuel Taylor Coleridge « Martin is a poor creature. It seems as if he looked at Nature through bits of stained glass, and was never satisfied with any appearance that was not prodigious. He never schooled his imagination to the apprehension of the true Idea of the Beautiful »[1]lui reprochant son offense par rapport aux codes artistiques en vigueur. Il s’agissait alors de pratiquer le Beau à défaut de s’élever au rang du Sublime. Mais Martin n’est pas le seul à porter un vif intérêt pour l’Apocalypse sublime et les paysages tourmentés. En effet, son contemporain William Turner développe le même thème sous l’aspect d’un déluge de glace dans Snow Storm : Hannibal and his Army Crossing the Alps de 1812 (fig. 1). Là où Martin traitera en 1852 d’un déluge de feu dans The Destruction of Sodom and Gomorrah (fig. 2). The Deluge (fig. 3) de 1805 (avec cette lumière rouge en arrière-plan de la toile comme dans celle de Martin) et Shade and Darkeness – The Evening of the Deluge (fig. 4)de 1843, toutes deux peintes par Turner, rendent compte de la préoccupation du XIXe siècle pour une catastrophe qu’on ne peut maîtriser. Les scènes de Déluge de Martin et Turner se réfèrent à L’Hiver ou Le Déluge(fig. 5) de Nicolas Poussin (1660-1664) mais placent l’homme dans la Nature, là où Poussin place la Nature chez les hommes. Par ailleurs, nous pouvons ressentir la problématique commune des peintres du Sublime au XIXe siècle en Grande-Bretagne qui cherchent à apporter une transcendance du paysage, où l’homme, bien que sujet non négligeable, se confronte à l’immensité et à la volonté de la Nature divine requérant l’aide du Sublime pour la révéler dans son intégralité : The Bard (1817) de John Martin (fig. 6), Expulsion. Lune et Lueur (1828) faisant partie de la série The Voyage of Life de Thomas Cole (fig. 7), La Jetée de Calais (1803) et Négriers jetant par-dessus bord les morts et les mourants, un typhon arrivant (1840) de Turner (fig. 8 et 9). En contrepartie, des artistes célèbrent un Sublime de l’industrialisation tel Penry William et son Cyfarthfa Ironworks Interior at Night de 1825 (fig. 10). 

 

[1]Cat. Exp., John Martin Apocalypse, [Londres, Tate Britain, 21 septembre 2011 – 15 janvier 2012] Myrone Martin (dir.), Londres, Tate Publishing, 2011

B. La Bible : au sein même de l’œuvre de John Martin.

John Martin se fait tout d’abord remarquer en tant que peintre conventionnel : il prend des thèmes classiques comme Les Métamorphoses d’Ovide pour représenter Alpheus and Arethusa (1832, fig. 11) – il fera un bref retour à la conventionalité pour The Coronation of Queen Victoria en 1839 (fig. 12). Très vite il s’empare de sujets bibliques (The Expulsion of Adam and Eve from Paradise, 1813 ?, fig. 13) tout en traitant des sujets littéraires (Macbeth, 1820, fig. 14) et historiques pour mettre en scène un paysage épique à travers Joshua Commanding the Sun to Stand Still upon Gibeon (1816, fig. 15) – tiré de l’Ancien testament de Joshua – The Fall of Babylon (1831, fig. 16) et The Fall of Nineveh (1829, fig. 17). La Bible se situe donc au centre même des œuvres de Martin comme en témoignera plus tard la série de mezzotintes (fig. 18 et 19) intitulée The Deluge trouvant un succès mondial avant l’huile sur toile qui nous occupe. Pandemonium, inspiré du Paradis Perdu de Milton (1841, fig. 20) alors réalisé pendant la crise artistique de Martin souligne cet attachement presque viscéral pour les thèmes du Paradis, de l’Enfer, allégories d’une société instable. Mais l’apogée biblique de Martin réside dans son triptyque The Last Judgment de 1845 à 1853 (fig. 21, 22, 23), l’occupant jusqu’à sa mort. Il y alterne paysages édéniques et apocalyptiques, le tout s’accordant dans le premier tableau intitulé The Last Judgementcomposé de Cieux lumineux face aux profondes ténèbres. C’est ainsi qu’il mérite le titre d’« avocat du Sublime »[1]et d’« avocat de la Religion Naturelle »[2].

 

[1]Cat. Exp., John Martin Apocalypse, [Londres, Tate Britain, 21 septembre 2011 – 15 janvier 2012] Myrone Martin (dir.), Julie Milne « The abyss that abides », Londres, Tate Publishing 2011

[2]Cat. Exp. John Martin Apocalypse, op. cit., Myrone Martin « John Martin : art, taste and the spectacle of culture »

En somme, John Martin s’inscrit dans un Romantisme noir du Sublime par une peinture d’Histoire puisqu’il adapte le sujet biblique du Déluge mais bouleverse son ordre : les hauts faits des hommes ne sont pas représentés au profit de la transcendance d’une Nature Divine. Ce choix témoigne des convulsions culturelles de son époque où l’ordre cosmique notamment a été repensé et où l’homme se retrouve confronté à une multitude de changements à travers lesquels il doit évoluer. C’est cette idée que nous dégageons dans The Deluge qui sonne la fin d’une période pour donner naissance à une autre et où l’homme semble incompréhensif par rapport à un monde qui le subjugue. Ainsi Martin s’apparente au « King of the Vast »[1]sans équivalent dans son domaine et saisissant la réalité et l’angoisse d’une époque. 

 

[1]Cat. Exp., John Martin Apocalypse, op.cit, Julie Milne « The abyss that abides »

SOURCES

 

Ouvrages 

BINDMAN D. (dir.), The History of British Art 1600-1870, Londres, Tate Publishing, 2008  

COLLECTIF SPIRITUEL, La Bible de Jérusalem, Paris, Pocket, nouvelle édition revue et corrigée, 2005

EITNER L., La Peinture du XIXe siècle en Europe, Paris, Hazan, 2007

ELIADE M., « Le Mythe du Déluge », dans Encyclopædia Britannica Inc (éd.), Encyclopædia Universalis, 2011 p. 431-433

LACLOTTE M. (dir.), Dictionnaire de la peinture, Paris, Larousse, 2003

LACOUE-LABARTHE P., « Sublime », dans Encyclopædia Britannica Inc (éd.), Encyclopædia Universalis, 2011 p. 790-797

RAMOS J., « Recherche philosophique sur l’origine de nos idées du Sublime et du Beau, livre de Edmund Burke », dans Encyclopædia Britannica Inc (éd.), Encyclopædia Universalis, 2011 p. 790-797

VAILLANT A. (dir.), Dictionnaire du Romantisme, Paris, CNRS Éditions, 2012 

Catalogue d’exposition 

Cat. Exp., John Martin Apocalypse, [Londres, Tate Britain, 21 septembre 2011 – 15 janvier 2012] Myrone Martin (dir.), Londres, Tate Publishing 2011

Sites internet

MYRONE M., « John Martin’s Last Judgement Triptych: The Apocalyptic Sublime in the Age of Spectacle »,Tate[en ligne], consulté le 03 octobre 2015. URL :

http://www.tate.org.uk/art/research-publications/the-sublime/martin-myrone-john-martins-last-judgement-triptych-the-apocalyptic-sublime-in-the-age-of-r1141419

RAMOS J., « RECHERCHE PHILOSOPHIQUE SUR L'ORIGINE DE NOS IDÉES DU SUBLIME ET DU BEAU, livre de Edmund Burke », Encyclopædia Universalis[en ligne], consulté le 03 octobre 2015. URL :

http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/recherche-philosophique-sur-l-origine-de-nos-idees-du-sublime-et-du-beau/

TRÉMOLIÈRES Fr., « DU SUBLIME, Pseudo-Longin », Encyclopædia Universalis[en ligne], consulté le 03 octobre 2015. URL : 

http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/du-sublime/

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